Telle est la pensée de l’homme démoniaque : « Tant de richesses sont aujourd’hui miennes, et par mes plans, davantage encore viendront. Je possède aujourd’hui tant de choses, et demain plus et plus encore. Cet homme était de mes ennemis, et je l’ai tué, à leur tour, je tuerai les autres. De tout je suis le seigneur et le maître, de tout le bénéficiaire. Moi parfait, moi puissant, moi heureux, moi le plus riche, et moi entouré de hautes relations. Nul n’atteint ma puissance et mon bonheur. J’accomplirai des sacrifices, ferai la charité, et par là me réjouirai ».
C’est ainsi que le fourvoie l’ignorance.
Confondu par des angoisses multiples et pris dans un filet d’illusions, il s’attache beaucoup trop au plaisir des sens, et sombre en enfer. Vain de lui-même, toujours arrogant, égaré par la richesse et la fatuité, il accomplit parfois des sacrifices, mais hors de tout principe et toute règle, ces derniers ne peuvent en porter que le nom. Ayant cherché son refuge dans le faux ego (l’identification à son corps, la conception corporelle de l’existence, et la domination de la nature matérielle), dans la puissance, l’orgueil, la concupiscence et la colère, le démoniaque blasphème la vraie religion et m’envie, moi le Seigneur Suprême, qui réside en son corps même, comme en celui des autres (de chacun des autres êtres vivants, humains, animaux et végétaux).
Les envieux et malfaisants, les derniers des hommes, Je les plonge dans l’océan de l’existence matérielle sous les diverses formes de la vie démoniaques. Ceux-là, renaissent vie après vie au sein des espèces démoniaques, jamais ne peuvent m’approcher. Peu à peu, ils sombrent dans la condition la plus sinistre.
Trois portes ouvrent sur cet enfer : la concupiscence, la colère et l’avidité. Que tout homme sain d’esprit les referme, car elles conduisent l’âme à sa perte. L’homme qui a su éviter ces trois portes de l’enfer, voue son existence à des actes qui engagent dans la réalisation spirituelle. Il atteint ainsi, peu à peu, le but suprême (Dieu).
Celui qui en revanche, rejette les préceptes des écritures (des Védas, les saintes écritures originelles) pour agir selon son caprice, celui-là n’atteint ni la perfection, ni le bonheur, ni le but suprême. Ce qu’est ton devoir et ce qu’il n’est pas, sache donc le déterminer à la lumière des principes que donnent les écritures. Connaissant ces lois, agis de manière à graduellement t’élever.
La réincarnation est une réalité, ces paroles de Dieu le prouvent.
A l’instant de la mort l’âme prend un nouveau corps aussi naturellement qu’elle est passée dans le précédent de l’enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas qui a conscience de sa nature spirituelle. Tout homme s’adonne à divers actes, conformes ou non aux écritures révélées. Or sache-le, il suffit qu’on emploie le fruit de tels actes à m’adorer dans la conscience de Krishna